mardi 27 mars 2007

UNE TRANSAFRICAINE POUR CORDES :
KORA / VALIHA / OUD

AFRIQUE A CORDES SENSIBLES /
C’est le fameux 3MA, un projet hissé haut par les mains virtuoses de musiciens Malgache, Marocain et Malien. Trois « timoniers » jouant, à cordes sensibles, la musique pour le bien et brandissant, bâton de pèlerin, l’instrument emblème de leurs peuples. Driss El Maloumi au Oud (luth arabe) pour le Maroc, Rajery à la Valiha (cithare tubulaire en bambou) pour Madagascar et Ballake Sissoko à la Kora (harpe, luth mandingue) pour le Mali, ont rêvé de ce trio magique. Né du désir de voir un jour tissée une étoffe unique aux couleurs d’une Afrique multiple, le projet 3MA est un pari d’artistes toujours plus enclin à rassembler les peuples sous une même bannière : celle de la musique.

Pour mener à bien leur dessein, ces trois explorateurs ont embarqué pour une aventure humaine, un projet Sud Sud ouvrant la voie à une création totalement inédite. Une transafricaine pour cordes qui, en toute liberté, se propose d’inventer de nouvelles sonorités.

Dès décembre 2006, Driss El Maloumi, Rajery et Ballake Sissoko quittent leur pays de résidence pour le Centre Culturel français d’Antananarivo afin d’entamer une première phase dédiée à la création, aux répétitions et à la mise en archive de leur travail. La musique s’y invente, le spectacle y prend forme et son contenu se dessine peu à peu. Il est possible alors qu’un percussionniste vienne apporter sa pierre à l’édifice. Idée abandonnée par la suite.

Mars 2007, ils se retrouvent au Centre culturel français d’Antananarivo, pour une deuxième phase de résidence de création (du 1er au 8 mars) suivie de deux concerts. Ils y sont rejoints par Yann Costa (musicien du groupe Zong et directeur artistique). Après Madagascar, le trio débarque à La Réunion et prend ses quartiers au Kabardock (scène de toutes les Musiques actuelles). En résidence du 12 au 15, Driss, Ballaké et Rajery sont en session d’enregistrement sous la houlette de Yann Costa. Puis il est temps pour le public réunionnais de goûter en avant-première française au fruit de leur inspiration. Le trio se dévoile lors de deux soirées magistrales au Bato Fou à Saint-Pierre et sur la scène de plein air du Théâtre de Saint-Gilles (ODC). Grand succès public à La Réunion qui augure bien de l’accueil de 3 MA à Babel Med Music 2007 le 29 mars, au Mali (CCF Bamako) le 23 juin, puis en tournée dans les Instituts Français du Maroc en octobre 2007.

2008 sera l’année du disque, façonné au Kabardock et produit par le label Contre Jour, pour une diffusion élargie de ce qui demeure une expérience créative unique, une œuvre pionnière. L’ouverture d’esprit, voilà ce qui réunit ces trois compères à la renommée internationale. Bien plus que d’agiles praticiens d’instruments exigeants, Driss El Maloumi, Rajery et Ballake Sissoko possèdent une culture, une sensibilité et une expérience de la musique qui sont autant de visas et passeports pour la création. 3MA est un défi, un projet ambitieux entre des mains de maîtres.

LE PROJET /
3 MA / Création musicale pour cordes africaines

Composition et Interprétation : Driss El Maloumi, Oud, Maroc / Rajery, Valiha, Madagascar / Ballake Sissoko, Kora, Mali

Commun à trois excellents musiciens de renommée internationale, ce projet Sud - Sud vise à réunir en une création totalement inédite les univers musicaux qui, du Maghreb (Maroc) à l’Afrique subsaharienne (Mali) jusqu’à l’extrême Nord-Est du continent africain (Madagascar) dérouleront le fil des convergences, des influences et des libertés propres à chaque compositeur.

Porté par trois musiciens virtuoses d’instruments emblématiques de leurs pays que sont Driss El Maloumi au Oud (luth arabe), Rajery à la Valiha (cithare tubulaire en bambou) et Ballake Sissoko à la Kora (harpe luth mandingue), ce projet est né de leur désir commun de rencontre.

Le projet se déroulera en trois phases :

2006 / Résidence de création à Antanarivo
du 18 au 23 décembre 2006, première phase du travail de création, répétitions et enregistrement du matériau musical. Pas de concert public. Défnition du répertoire de la création et de l'effectif instrumental final, les artistes pressentant un quatrième musicien qui pourrait être percussionniste.

2007 / Deuxième résidence de création à Antananarivo du 1er au 8 mars, suivie d’une création musicale présentée lors de deux dates à Antananarivo, au Centre culturel Albert Camus : le 9 et 10 mars 2007, et à La Réunion.
- Concert à Bamako le 23 juin 2007 (Centre Culturel Français de Bamako).
- Une tournée au Maroc dans les instituts français en octobre.

2007-2008 / Sortie du CD, label Contre Jour et tournée internationale.

CO-PRODUCTION :
Centre Culturel Albert Camus (Centre Culturel Français à Madagascar) /
Centre Culturel français de Bamako (Mali) /
Institut français d’Agadir (Maroc).

EN PARTENARIAT AVEC : le Festival Timitar d’Agadir.

AVEC L’APPUI DE : Cultures France / Art Moves Africa / Kabardock (La Réunion).

TOURNEE : Contre Jour.

DRISS EL MALOUMI /
Né à Agadir au Maroc, Driss El Maloumi est un artiste qui se caractérise par sa virtuosité et son talent.

Il est actuellement au Maroc et dans le monde un des meilleurs joueurs de Oud de sa génération, sa culture musicale et littéraire lui permet grâce à une rare maîtrise instrumentale d’aborder différents styles musicaux.

Pétri de talent, nourri de l’écoute et de la tradition des grands maîtres, son style dépasse le patrimoine légué pour s’aventurer dans des territoires musicaux où la rencontre instrumentale et l’immersion dans des genres nouveaux, tels que la musique baroque et le jazz notamment, donnent naissance à une musique puissamment évocatrice, ouverte, délicate et surprenante qui éveille la sensibilité et la spiritualité de l’auditeur. Son jeu à la technique très sûre et délicate est empreint de la profondeur qui caractérise le Oud. Multipliant les compositions en solo, en duo avec percussions ou trio (Percussions et Guembri ou Ney), Driss El Maloumi sait puiser dans la profondeur de l’âme soufie mais aussi dans tous les genres de la tradition orientale pour créer une couleur musicale où s’exprime aussi sa culture berbère.

Ses travaux se partagent entre des recherches en groupe voyageant à la lisière de différentes couleurs musicales contemporaines ou issues du patrimoine et se nourrissant de la rencontre avec des artistes internationaux, tels que Jordi Saval et son ensemble Hesperion XXI (Espagne) dont il est membre régulier, Pierre Hamon (France), Keyvan Chemirani (Iran), Françoise Atlan (France), Omar Bachir (Iraq), Carlo Rizzo (Italie), et Alla (Algérie) en musique ancienne, traditionnelle ou classique ainsi que Paolo Fresu (Italie), Claude Tchamitchian (France / Arménie), Alban Darche (France), et Xavi Maureta (Espagne) en jazz. Il a écrit et participé à la composition de musiques de scène pour de nombreux spectacles telles que Isabel « I » (Direction musicale : Jordi Saval), L’Amour Sorcier de Manuel de Fallã (Réalisation : Antoine Bourseiller), Caravane de Lune (Direction musicale : Gérard Kurdjian) et Oiseau de Lune (Réalisation : Antoine Bourseiller).

Driss El Maloumi a joué aux côtés de grands poètes tels que Abdelatif Lâabi (Maroc) et Adonis (Syrie). Il a réalisé en 2000 l’album de jazz Tawada coécrit avec l’artiste français Alban Darche. Cet album a été distingué de 4 étoiles dans Jazzman magazine. En 2003, sa rencontre avec le trio italien Paftrio a donné naissance à l’album « Jazz aux Oudayas ». Il a également participé aux enregistrements remarqués tels que l’album « Noches » de Françoise Atlan en 1998 qui a obtenu un "Choc" du Monde de la Musique et a collaboré à plusieurs albums de l’artiste Jordi Saval et de la cantatrice Montserrat Figueiras. Driss El Maloumi a enfin été l’invité de nombreux festivals au Maroc, ainsi qu’en Espagne, en France, en Italie, au Portugal, en Grèce, en Jordanie, en Suisse, en Autriche, aux Pays Bas, en Colombie, en Argentine et au Brésil. Partout la presse a vanté la qualité, la pureté et la délicatesse de son jeu et de sa musique, le qualifiant de "magicien du Oud ".

>> Discographie :
Maroc : l’âme dansée / Buda Records / 2005 / (Buda 3017170) MJ8950
Tawada / QuartEthno Sabâa (Alban Darche - Driss El Maloumi) / Yolk / 2003

Le oud, parfois appelé luth oriental, est un instrument de musique à cordes pincées très répandu principalement dans les pays arabes, en Turquie, en Grèce et en Arménie. Au Moyen Age, il a pénétré le bassin méditerranéen en passant par le Caucase et dans le monde occidental avant l'influence musulmane.

Son nom vient de l'arabe al-oud (le bois), peu à peu transformé en Europe en laute, alaude, laud, liuto, outi ou encore luth.

La caisse piriforme (en forme de demi-poire) est constituée d'une vingtaine de côtes. Le cordier supporte le plus souvent onze cordes, 10 couplées et une basse, et forme un angle accusé avec le manche. La table est généralement percée de trois ouïes.

RAJERY /
Malgré un handicap à la main droite, Rajery décide d’apprendre tout seul à jouer de la valiha à 15 ans. Au fil des ans, il apprivoise l’instrument béni des ancêtres, tout en s’initiant à la profession de comptable.

En 1983, il débute avec le groupe Tsilavina. Dans son élan, il crée le premier grand orchestre consacré à la valiha avec 23 solistes.

En 1993, il décide d’organiser à Antananarivo la première semaine nationale de la valiha. Il aide les gamins des rues à s’en sortir, dispense son savoir et oeuvre comme musicothérapeute.

C’est en rencontrant Christian Mousset, le créateur du festival des Musiques Métisses d’Angoulême, que la carrière internationale de Rajery démarre. En 1999, Mousset lui fait enregistrer son premier CD, Dorotanety (feu de brousse) sur le fameux Label Bleu.

En septembre 2001 sort son second opus Fanamby (le défi). Une série de concerts à travers le monde suivra la sortie de l'album. En 2002, Il est le lauréat du Prix RFI Musiques du Monde. En 2004, il sort son troisième opus, Volontany (la couleur de la terre, la couleur rouge qui symbolise l’île de Madagascar en malgache). Entouré d’un quartet de musiciens, il étrenne les nouveaux morceaux sur les scènes de France.

Récemment, il vient d’enregistrer un nouveau disque Ny fiainana, et a effectué une tournée en France, Hollande et Maroc où il s’est produit dans plusieurs festivals internationaux.

Morceaux de pur valiha, a capella ou fusion tendance jazz, la nostalgie de son terroir natal et le bonheur des rencontres nouvelles s’expriment sur scène avec une authenticité que sa carrière internationale n’a pas affadie : « Ma musique se nourrit des différentes traditions de Madagascar. Elle témoigne de la grande diversité musicale de notre île mais n’hésite pas à évoluer avec son temps et à fusionner avec d’autres styles ».

>> Discographie :
Volontany / Indigo / 2004 / LBLC 2592
Fanamby / Indigo / 2001 / LBLC 2572
Dorotanety / Indigo / 1999 / LBLC 2555

La valiha est l’instrument emblématique de Madagascar, elle a connu sa période classique au XVIIe siècle. Symbole de Madagascar, la valiha, harpe en bambou rappelle à la fois sa cousine la Kora et le clavecin. Cithare tubulaire, la valiha est l’instrument à cordes pincées, tendues sur un bambou creux faisant office de caisse de résonance.

De différentes formes selon les régions de la Grande Ile, la valiha est constituée de 16 à 24 cordes. En multipliant le nombre de cordes, on peut avec une seule valiha interpréter toutes les parties instrumentales.

Les notes sont situées de chaque côté de la fente centrale. Le joueur de valiha doit pincer alternativement les notes de droite à gauche.

BALLAKE SISSOKO /
Ballaké Sissoko est né griot (jeli en bambara). En effet, Sissoko est un patronyme clanique de griot. Il est fils et petit-fils de joueur de kora. Son père, Djelimady Sissoko, originaire de Gambie, s’installe au Mali à la fin des années 1950 et participe à la création de l’Ensemble instrumental avec Modibo Keita, premier président du Mali indépendant. L’Ensemble instrumental du Mali, sur le modèle des Ballets Guinéens, réunit des musiciens des différentes cultures musicales du pays dans le but d’ériger un sentiment d’appartenance nationale.

En 1981, Ballaké, alors âgé de 13 ans, prend la place de son père défunt à l’Ensemble instrumental et devient ainsi musicien-fonctionnaire. Après une brève formation avec son père et son grand père maternel, également joueur de kora, il se professionnalise à l’Ensemble instrumental que l’on peut considérer comme une école de transculturalité musicale. En 1989, il quitte l’Ensemble Instrumental pour accompagner Kandia Kouyaté, célèbre griotte malienne.

En 1999, il se lance dans une carrière solo, internationale, avec notamment la production de deux albums à son nom : Deli (1999) et Tomora (2005). Si Deli s’inspire et revisite le répertoire des griots mandingues, Tomora en revanche est presque entièrement constitué de compositions originales inspirées des différentes cultures musicales du Mali. Il va par ailleurs multiplier les rencontres musicales au point qu’elles occupent aujourd’hui une place prépondérante dans sa production artistique (Ross Daly : Microcosmos, Keyvan Chemirani : Le Rythme de la Parole, Ludovico Einaudi : Diario Mali). Ballaké revendique son caractère de musicien international et contemporain.

Curieusement, malgré son « pedigree », Ballaké est avant tout un autodidacte : « Des deux côtés paternel et maternel, la kora a toujours été l’instrument familial, mais mon père ne voulait pas que je sois musicien. Comme je suis l’aîné des garçons parmi une trentaine d’enfants, il préférait que je sois avocat ou fonctionnaire. J’ai appris à jouer en cachette pendant que mon père partait aux répétitions, j’avais dérobé la clef de sa chambre où il planquait ses koras… A sa mort en 1981 je n’avais que 13 ans, mais j’ai pris sa relève…»

>> Discographie :
Tomora / Indigo / 2005 / LBLC 2596
Deli / Indigo / 2000 / LBLC 2576

La kora est l'instrument le plus représentatif de la musique des Malinké considérée à une échelle internationale. C'est la harpe la plus perfectionnée en Afrique. Ses 21 cordes donnent une amplitude de plus de trois octaves et produisent une échelle heptatonique. Des sonnailles fixées à l'extrémité du bois auquel sont attachées les cordes, précisent le timbre.

Cordophone du monde mandingue à 21 cordes, dont l'on retrouve les premières traces dès la fin du XVème siècle en Afrique sahélienne. Aide-mémoire portatif, apanage des griots. La kora devient ces dernières années un instrument soliste n'hésitant pas à se confronter à différents genres musicaux.
Le répertoire de la kora est en plein essor car il sert de source d'inspiration à des musiciens contemporains célèbres qui créent sans cesse de nouvelles pièces musicales.

INTENTIONS /
Je pars de la question « pourquoi il n’y a pas autant de rencontres musicales entre les pays africains », pourquoi le oud n’a jamais joué avec la kora, et pourquoi une valiha n’a jamais joué avec un oud ? et pourtant, avec des musiciens armés d’envies et d’horizons ouverts, ces 3 instruments peuvent très bien proposer d’autre logiques musicales et d’autres concepts esthétiques.

J’ai envie de sortir des clichés de chez moi selon lesquels il est plus évident de voyager vers le nord plutôt que vers le sud. Au niveau de mon expérience vis-à-vis du oud, j’ai voulu mettre mon instrument devant un autre défi : est-il capable de communiquer avec la kora ? est-il capable de comprendre la valiha ? est-il capable d’expliquer aux deux instruments ses logiques esthétiques ? Le projet sera une recherche de réponses à ces questions.

Quand on parle de trois culture (malienne – marocaine – malgache), il y a une autre question qui se pose : comment découvrir nos points communs et par là même nos singularités ? A travers ce projet j’ai aussi envie de suivre le chemin des influences musicales qui nous ont été apportées par nos confrères africains. Par respect à l’histoire de nos 3 cultures, ce projet rend hommage à l’idée de se réinventer mutuellement.
[Driss El Maloumi]

J’aime les rencontres musicales. Depuis toujours j’avais le souhait de partager ma musique avec un joueur de kora. J’ai rencontré Ballaké Sissoko dans le cadre du Festival “Musiques Métisses” d’Angoulême il y a quelques années.

Lorsquej’ai rencontré Driss El Maloumi à Agadir durant le Festival Timitar, j’ai eu un véritable coup de foudre pour les sonorités du oud. J’ai eu l’occasion par la suite de jouer avec Driss El Maloumi accompagné de Lahoucin Baqir lors d’un concert donné au Centre Culturel Albert Camus dans le cadre du Festival de Musiques Vivantes de Madagascar “Angaredona”. Nous avons alors imaginé un projet commun qui puisse rassembler ces trois instruments que sont la kora, le oud et la valiha.

C’est la première fois que je travaille avec d’autres musiciens africains, c’est une aventure humaine et musicale inédite qui permettra de rendre la valiha universelle, d’inventer de nouvelles sonorités et de nouvelles façons de jouer.
[Rajery]

Nous venons tous les trois d’Afrique mais nous n’avons pas la même culture. Ce projet est une occasion rêvée de découvrir la culture musicale du Maroc et de Madagascar, deux pays diamétralement opposés. C’est une approche très différente du travail.

Je connaissais déjà le oud avec Ross Dely, mais il n’appartient pas à la même culture, il n’a pas la même façon de jouer que Driss. La valiha, je l’ai découverte grâce à Rajery à l’occasion du Festival “Musiques Métisses” d’Angoulême. Lorsque nous nous sommes rencontrés tous les trois à Paris pour la première fois, l’envie a été encore plus forte, j’ai senti l’esprit du projet.

C’est avant tout une rencontre humaine, un échange culturel et artistique qui se nourrit de nos feelings et de nos expériences personnelles. L’objectif est de montrer que nos cultures peuvent dialoguer et s’enrichir. Les instruments traditionnels sont des symboles, c’est à travers eux que nous pouvons fusionner nos trois esprits. Le projet 3MA est l’occasion d’approfondir les échanges musicaux, de découvrir la culture musicale et l’instrument de chacun de manière plus approfondie.
[Ballaké Sissoko]

CONTACTS /
INFORMATIONS
Bérénice Gulmann, Directrice au Centre Culturel Albert Camus (Centre Culturel français à Madagascar), 14 avenue de l’indépendance, 101 Antananarivo, Madagascar,
Tél : (00 261 20) 22 292 38,
3macreation@gmail.com
http://3ma-creationmusicale.blogspot.com/

SCENES ET TOURNEE 2008
Michel De Bock, CONTRE JOUR, Label Production et Project Management
Voye d’En Haut, 41 - Doische – Belgique - CP : B 5680,
Tél : +32 82 66 74 70
md@contrejour.com,
www.contrejour.com